Product Inbox 📬 Focus #21 - 34 tips actionnables pour devenir un meilleur Product Manager
Par les Product Leaders de Shine, Payfit, Alan, JobTeaser et +
Après avoir lu cette édition, ce serait super que tu prennes 15 secondes pour me dire ce que tu en as pensé :)
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Hello 👋, bienvenue dans cette 21ème édition Focus de Product Inbox ! On est désormais 10,524 sur cette newsletter. Merci pour ta lecture et ton soutien 💛.
Je m’appelle Timothé et si ce n’est pas déjà fait, tu peux :
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Avant de démarrer cette édition, j’aimerais te parler d’une date importante pour les équipes Product. Cette date, c’est le 15 mai 2024.
Qu’est-ce qu’il s’y passe ?
Le 15 mai prochain aura lieu La Product Conf 2024 à Paris.
Et je suis TROP content d’y participer pour la 2ème année consécutive.
La Product Conf, c’est le plus gros événement Produit français. Et cette année, les orga n’ont pas fait les choses à moitié (comme à chaque fois d’ailleurs 😅).
Clairement, le programme décoiffe. Je te laisse le découvrir :
Pour venir à La Product Conf, tu as 2 options :
Soit tu achètes ta place ici et on se retrouve là-bas 🙏 (trop hâte !)
Soit tu participes à mon jeu concours pour tenter de gagner ta place (j’offre 3 places au prix unitaire de 560€ HT) ! Pour ça, rien de plus simple : jette un oeil à mon post Linkedin de ce matin.
On se retrouve à la La Product Conf 🫶🏻
Introduction
Après avoir interviewé 40+ CPOs sur Clef de voûte, j’ai eu l’idée de compiler tous leurs conseils pour t’aider à devenir un(e) meilleur(e) Product Manager. Et j’ai profité de l’occasion pour piocher des conseils actionnables dans les centaines de ressources partagées sur Product Inbox depuis 2020.
Alors pour ça j’ai parcouru TOUS mes contenus depuis le début pour trouver les enseignements les plus concrets et actionnables qui soient. Tu le sais mieux que moi, le job de PM requiert un gros travail sur les soft skills. Mais j’ai aussi pris soin de détailler des tips pour améliorer tes hards skills. Le tout forme une série de 34 suggestions catégorisées en 11 parties pour que tu puisses t’améliorer :
Bien définir son rôle
Performer sa prise de poste
Travailler son état d’esprit
Structurer sa réflexion
Mieux s’organiser et gérer son temps
Développer son “Product sense”
Adapter sa posture à tout contexte
Prendre de meilleures décisions
Décider plus vite
Mieux convaincre
Développer ses connaissances techniques
Cette édition est le fruit d’un gros travail de recherche (un des + importants depuis le début de Product Inbox). Je suis super content de te le partager et j’espère qu’il te sera utile !
1. Bien définir son rôle
Pour être un excellent Product Manager, tu dois t’assurer d’être à ta place et de bien comprendre ton rôle. Cette étape est clé pour t’assurer de développer ton potentiel par la suite.
C’est ce qu’à vécu Sébastien Gendreau, VP Product chez Agorapulse (🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Sébastien)
“En 2015, quand les fondateurs d’Agorapulse m’ont demandé de prendre la responsabilité Produit, j’ai dit que je ne savais pas. Je connaissais rien au Produit. Et j’ai dû définir le cadre de mon job”.
Pour lui, il faut faire le même travail de cadrage quand on entre en process de recrutement dans une entreprise en posant ces questions :
“Quelle est ma responsabilité ? Mon périmètre ?”
“Quelles sont les missions ?”
“Sur quoi j’ai la main ?”
Sébastien applique aussi cette règle pour chaque PM de son équipe.
“Chez Agorapulse, chaque membre de l’entreprise possède une page nommée ‘What success looks like?’. Elle est revue tous les 6 mois. Cette page définit ce qu’est le succès de chacun dans la boîte. Chaque PM a une page avec des objectifs d’évolution personnelle et des objectifs de projection personnelle”.
2. Performer sa prise de poste
Une fois que tu as bien défini ton rôle, tu dois t’assurer de cartonner dès ta prise de poste. Pour ça, Isabelle Bénard (CPO de Mirakl) conseille un plan en 4 étapes (🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Isabelle) :
Écouter et poser des questions (pendant les 2 mois suivant ta prise de poste)
“Quand tu arrives, tu as envie d’observer ce qui se passe. Tu peux expliquer à ton manager que tu es dans une démarche d’onboarding et que tu as besoin de comprendre comment l’entreprise fonctionne. Quand on observe, on n’est pas passifs. On tente de comprendre ce qui marche bien et ce qui marche moins bien. Il faut poser des questions. Les gens valorisent beaucoup ceux qui essaient de comprendre ce qu’ils font. Tu peux mener ces observations en demandant à faire du shadowing auprès des Sales et CSM ou rejoindre les daily stand-ups. Ça te permet de comprendre les problèmes clients. Et déduire comment tu peux apporter de la valeur”.
Etablir un plan d’actions
“Quand tu commences, il faut te donner des objectifs clairs avec un horizon. S’il n’y a pas de plan structuré dans l’entreprise, il faut en mettre un en place. Il faut comprendre qui est son cercle rapproché (devs, designers…) et leur responsabilité. Ensuite il faut comprendre ‘Qui sont mes clients ? Qui sont mes utilisateurs ? Quels sont les plus gros problèmes remontés ?”
Définir comment embarquer les autres
“Il faut trouver comment faire pour que les gens se disent ‘t’as raison, on doit faire comme ça’. Ça peut être sous format de discussions ou de workshops. Pour que les gens s’assoient autour d’une table et se mettent d’accord sur les priorités et les problèmes à attaquer”.
Pour ça, tu dois identifier quelles personnes tu dois embarquer.
“Tu cherches qui sont tes alliés, quelles sont les personnes qui vont être le porte-voix des changements à venir ? Est-ce plus efficace de parler au Tech Lead ou à tel développeur lors d’un changement ?”
Autre stratégie pour embarquer les autres :
“Quand une personne a l’impression que c’est son idée, elle l’accepte mieux. Il faut trouver une façon de faire à croire à la personne que c’est son idée. Ça peut marcher mais je préconise quand même la discussion”.
Exécuter en pleine conscience
“Quand on prend un nouveau poste, on est le nouvel élément perturbateur de l’organisation. Et personne n’aime le changement. Il faut se mettre dans les chaussures des gens de son équipe et se rendre compte de la perturbation que l’on amène. En ayant conscience de ça, il faut se rendre compte de ce qui motive et intéresse les gens. On doit comprendre comment les aider à faire bien leur travail.”
3. Travailler son état d’esprit
Une fois ta prise de poste terminée, tu vas vivre comme tous les PMs :
Des succès
Des échecs
Des moments d’hésitation
De la pression
Et tu vas devoir t’adapter à chaque situation. Pour ça, je te propose des tips pour développer ton état d’esprit afin d’être meilleur(e) dans chaque situation.
Développer ta rigueur
“Quand tu es PM, beaucoup de gens te demandent beaucoup de choses. Et tu as besoin d’une rigueur pour ne rien oublier. Tu dois pouvoir penser à tout au bon moment. La rigueur va aussi te permettre de palier tes lacunes dans les autres domaines. Elle te permet également d’obtenir la confiance des autres métiers car la rigueur attire la confiance. Quelqu’un qui n’oublie rien donne confiance. Il est pleinement engagé dans son job.” - Rémi Bardoux, (ex. CPO @Seloger, @Chauffeur Privé)
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Rémi)
On ne part pas tous égaux sur la rigueur, même si ça se travaille.
“Je ne suis pas sûr que quelqu’un de pas du tout rigoureux s’éclate en tant que PM. Car ça peut être psychologiquement dur de gérer la charge mentale. Si tu n’es pas organisé, tu auras du mal à couper le soir et ça peut affecter ta santé mentale. J’étais personnellement moins rigoureux en début de carrière même si j’avais une base. Mais j’ai beaucoup travaillé dessus. Tout est noté à un endroit et organisé pour le voir au bon moment. Et le soir, je n’ai pas besoin de penser à quoique ce soit lié au boulot”.
Tous les moyens sont bons pour être rigoureux. Mais chacun est différent pour renforcer sa rigueur.
“Tu peux matérialiser tes idées sur des outils, peu importe lesquels (Notion, Notes vocales, t’envoyer des messages WhatsApp, Todo list, Notes iPhone) pour ne rien oublier et penser à tout au bon moment, notamment durant les phases de priorisation”.
Exploiter ta capacité à oser
Le fait d’oser contribue activement au développement d’une carrière :
“Dans les entreprises, les personnes qui montent en responsabilité ne sont pas toujours les meilleures. À l’opposé, il y a des gens qui devraient avoir un impact plus important mais qui ne l’ont pas car ils n’osent pas. Personnellement, il y a des opportunités que j’ai sans doute eu par chance, mais aussi parce que j’ai provoqué cette chance en osant la demander.”
Oser permet de devenir un meilleur PM :
“Je pense qu’oser m’a permis de devenir un meilleur Product Manager parce que j’osais dire ce que je pensais. J’osais dire que je ne suis pas d’accord à un fondateur en donnant mon avis. Oser dire, oser proposer, oser critiquer de manière constructive. En entreprise, tu entends tout le temps des gens dire qu’ils ne sont pas contents mais qui ne le disent pas. Si tu es la personne qui ose le dire, tu vas être identifiée comme quelqu’un sur qui on peut compter lorsque ça ne va pas. Tu ne vas plus être dans le passif, mais dans l’actif”.
Penser “résultat” H24
“Pour être un bon Product Manager, il faut délivrer en temps et en heure mais aussi être responsable de l’impact business du produit. Tu as une obligation de résultats et pas de moyens. C’est la plus grosse différence entre un Product Manager et un Project Manager”. - Guillaume de la Serre, CPO @Jellysmack
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Guillaume)
Penser “résultats” n’est pas naturel pour un PM. Mais ça se travaille :
“Je donne toujours comme conseil aux PMs de ne pas faire ce qu’ils ne comprennent pas. Il faut comprendre la demande en creusant le pourquoi. Par exemple, avec la méthode des ‘5 Pourquoi’. Ensuite, si tu veux être guidé par les résultats (ou outcomes), il faut les mesurer. Par exemple, à l’aide du framework SMART (Specific, Measurable, Actionable, Time-based). Si une feature de la roadmap n’est pas mesurable, il faut quand même que les PMs aient une idée du retour sur investissement. Les PMs peuvent chiffrer le coût (le temps de dev, les technologies utilisées) pour avoir conscience que chaque item de la roadmap est une décision d’investissement.
Accepter l’imperfection
“Le Product Manager a l’égo de vouloir faire le produit parfait mais ça n’arrive jamais. Un peu comme Instragram vs la réalité. Tu mets tellement d’énergie ou d’égo dans ton produit que tu es déçu quand il sort”. - Clément Falchier, CPO @Worklife
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Clément)
Pour faire le deuil de la perfection, voilà ce que fait Clément :
“Il faut accepter de ne pas avoir le produit parfait et qu’il ne ressemblera pas à 100% au design demandé. Il faut également se rendre compte que les produits qui nous entourent ne sont pas parfaits (ex : l’écoute sans coupure d’une note vocale sur iPhone). Il faut toujours prioriser et se demander ce qui n’est pas important dans une fonctionnalité. En tant que CPO, mon réflexe est de demander à mes équipes : ‘Quand est-ce que ça part en production ? Si la deadline est de 3 semaines, est-ce qu’on ne pourrait pas le faire en 2 semaines ? Qu’est-ce que tu peux couper de ta version actuelle pour y arriver ?”
Booster sa créativité
“On pense souvent qu’il ne faut pas de contrainte pour être créatif. En réalité, plus la contrainte est forte, plus on doit redoubler de créativité pour apporter la solution à un problème compliqué. Et plus le problème est compliqué et cadré, plus on va devoir apporter une grande créativité. Par exemple : la discovery des PMs est un cadre contraint pour générer des idées. Plus cette discovery est cadrée, plus elle va aboutir à des solutions innovantes. Par ailleurs, on naît tous créatifs. A un moment de notre vie, un événement nous fait croire qu’on l’est moins que d’autres. Il faut battre ces croyances limitantes pour être aussi créatif que les autres. Lire “creative confidence” pour tous les gens qui ne se croient pas créatifs”. - François Le Pichon, ex CPO @Arianee.
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec François)
4. Structurer sa réflexion
Avec le bon cadre et le bon état d’esprit, tu es prêt(e) pour être un(e) super PM. Mais au quotidien, tu sais à quel point il est difficile de poser ses pensées, les cadrer et les simplifier en suivant un raisonnement logique. Les représenter visuellement peut beaucoup aider.
Voici mes outils préférés pour le faire :
La concept map : ce visuel est parfait pour simplifier une idée complexe et la communiquer à ton entourage.
Plus d’explications via ce lien.
La customer journey map : cet outil est assez répandu au sein des équipes Produit. Mais il est souvent utilisé pour les gros travaux d’exploration. Je pense qu’il peut être utilisé pour poser ses pensées plus fréquemment.
Plus d’explications via ce lien.
The Emotion map : cet outil est complémentaire au Customer Journey Map et apporte une vision granulaire des émotions des utilisateurs à prendre en compte.
Plus de détails via ce lien.
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5. Mieux s’organiser & gérer son temps
Prioriser son agenda
“On n’attend pas d’un PM qu’il gère des feux et des urgences H24. La clé pour éviter cette routine, c’est de mieux prioriser son quotidien. Un framework très puissant pour ça, c’est celui de Shreyas Doshi nommé le LNO (L = leverage, N=neutral, O=overhead). C’est l’idée qu’on a tous une todolist, mais que chaque élément de la todo list n’a pas la même valeur. Le job est de se réserver des plages horaires longues pour les sujets à fort impact. Chez Alan on s’est inspiré de ça pour que chaque PM identifie ses ‘A+ problems’ de la semaine. Chaque semaine, chacun explique dans un thread Slack accessible à toute la boite quels sont ses 3 ‘A+ problems’. Tu t’engages en public à le faire via ce thread. Ça te pousse à passer du temps sur ces sujets qui sont importants mais pas forcément les + urgents”. - Thomas Rolf, Product Lead @Alan
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Thomas)
Plus d’infos sur le framework LNO ici : LNO Framework for Product Managers
“Beaucoup des Product Managers de mon équipe me disent souvent qu’ils n’ont pas le temps. Je leur dis qu’on a tous 24 heures. Mais qu’on n’a pas les mêmes priorités. Le but est de ramener ce manque de temps fictif à un sujet de priorité. Pour palier à ça, j’audite ma semaine de boulot passée et je regarde où j’ai passé mon temps. Si quelque chose n’est pas dans mon agenda, cette chose n’existe pas. Je fais cet audit chaque mois. Les gens ont du mal à différencier l’importance de l’urgence. Il y a beaucoup de tâches urgentes qui n’ont pas de valeur mais qui consomment énormément de temps. Quand un des PM de mon équipe a des difficultés à gérer son temps, je lui pose la question ‘est-ce que cette tâche contribue à l’atteinte de nos objectifs de ce mois ou trimestre ?’ Sa réponse l’aide directement à revoir ses priorités.” - Cesar Miguel, CPO de 42
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Cesar)
Faire des to-don’t lists
“Il y a des gens qui font des to-don’t lists. Ce sont des listes de choses qu’il ne faut absolument pas faire ou dans lesquelles on ne doit pas s’embarquer. Ça permet de reprendre le contrôle sur son organisation”. - Vincent Colombet, ex. Product Director @Contentsquare
Choisir ses batailles
“Tous les mois, je conseille à mes équipes de choisir leurs 3 sujets sur lesquels bosser pour faire avancer les objectifs du trimestre (en terme d’impact pour les utilisateurs). Le 1er de chaque mois, je les invite à noter ces objectifs sur un post-it pour qu’ils les voient tous les jours”.
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Vincent)
Auditer sa vélocité personnelle
“On a tendance à sous-estimer le temps passé sur une tâche. Je conseille de faire un travail d’introspection pour connaître sa vélocité personnelle. Le seul moyen d’auditer cette vélocité est de revenir sur son agenda des semaines passées et d’auditer le temps mis pour terminer chaque catégorie de tâche.” - Cesar Miguel, CPO de 42
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Cesar)
6. Développer son “Product sense”
Développer son empathie en observant les gens
Pour développer son empathie, Jules Walter (Google, Slack) recommande d’observer les gens utiliser des produits quels qu’ils soient, en commençant sur un rythme de 2 à 4 fois par mois.
“Vous pouvez commencer petit. Initialement, je recommande de faire cela 2 à 4 fois par mois pour votre produit. Ne vous contentez pas de lire les rapports des researchers de votre équipe. Assistez plutôt aux sessions de recherche utilisateur pour être directement exposé aux réactions des utilisateurs. Ce qui est important, c'est de prêter attention aux micro-détails et de vous demander pourquoi les gens réagissent à votre produit de la manière dont ils le font. Observez leurs expressions faciales lorsqu'ils essaient différents aspects de votre produit, et essayez de repérer les moments où ils sont hésitants, confus, excités, etc. Dans ces moments, posez des questions ouvertes pour mieux comprendre comment ils se sentent, mais, plus important encore, pourquoi”. - Jules Walter (Google, Slack)
Voici quelques questions exemples que vous pouvez poser :
“Que pensez-vous être le but de ce produit ? Pour qui pensez-vous qu'il est destiné ? Cela vous donnera une idée de l'efficacité de la page d'accueil de votre produit. Cela vous donne également des idées de mots pour décrire votre produit qui résonnent avec les gens.
Maintenant que vous êtes dans le produit, quelles actions souhaitez-vous entreprendre ? Cela vous aidera à comprendre quelles fonctionnalités sont faciles à découvrir et à quel point la navigation de votre produit et les appels à l'action sont clairs.
À quoi pensez-vous en ce moment ? Comment cela vous fait-il ressentir ? J'ai tendance à poser cette question à chaque nouvelle étape où l'utilisateur arrive, car les gens ont tendance à ne pas remarquer leur dialogue intérieur et leurs sentiments autrement”.
Tu trouveras d’autres conseils dans cette édition “How to develop Product sense” de Lenny Rachitsky par Jules Walter.
Déconstruire des produits
En faisant l’exercice de déconstruire des produits au quotidien, tu entraînes ton muscle intuitif et tu fais exploser ta veille Produit. Je détaille une méthode possible dans ce post Linkedin.
Développer sa posture d’expert
“Chez Shine, j’ai eu plusieurs sujets techniques à charge comme la réglementation ou les protocoles de paiements. Le PM ne doit pas déléguer ça. Il faut qu’il prenne le temps de comprendre concrètement de quoi il s’agit. Quitte à lire un document de 100 pages pour comprendre les fondements d’un détail technique. Pas pour devenir expert (car le PM va oublier la plupart des détails techniques), mais pour avoir une compréhension de surface des grands enjeux. Si j’identifie que, pour prendre une décision, il faut que je comprenne les tenants et aboutissants de quelque chose de technique, je fais ce qu’il faut pour”. - Bruno Paccini, CPO @Shine
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Bruno)
7. Adapter sa posture à tout contexte
Pour pouvoir adapter ta posture de PM dans tout environnement, tu dois bien comprendre le contexte dans lequel tu évolues. Et un contexte se décompose de 2 façons :
Le contexte interne
Pour comprendre le contexte interne, Sébastien Levaillant (VP Product de Payfit) propose aux PMs de poser ces questions dès les entretiens de recrutement :
Quel est le niveau de culture produit ?
Quel est le niveau de dette technique ?
Quel est votre niveau de maintenance ?
Combien de fonctionnalités vous gérez ?
Quel est la durée entre l'idée et la mise en production ?
Quels sont vos rituels pour la discussion des roadmaps ?
Quel est le niveau de présence des clients ?
Ces questions doivent être posées quel que soit ton niveau de seniorité. Sans le faire, tu risques de mal vivre ton arrivée.
Le contexte externe
“Rejoindre une scale-up il y a 1 an vs. maintenant, ce n’est pas le même contexte. C’est la moindre des choses de le savoir. Ensuite, tu peux faire du shadowing avec les commerciaux ou le support client. Tu peux aussi regarder des replays d’appels commerciaux pour comprendre comment les prospects réagissent, les objections auxquelles font face les commerciaux. Il y a un truc un peu organique et animal qui va se développer et il faut le faire dès le début. Et en plus, tu développes un super réseau en interne”. - Sébastien Levaillant, VP Product @Payfit
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Sébastien)
8. Prendre de meilleures décisions
Quelques visuels pour prendre de meilleurs décisions :
L’horizon de temps
La bonne décision d’investir (ou non) sur un sujet change en fonction de la période de temps pour laquelle tu optimises ton Produit.
Choisir de demander « Comment pouvons-nous créer le plus d'impact dans les 3 prochains mois ? » ou « Comment pouvons-nous créer le plus d'impact dans les 3 prochaines années ? » entraînera des décisions radicalement différentes pour ton équipe.
De ce fait, pour prendre une bonne décision, la première discussion à avoir avec ton équipe est l’horizon temporel.
La confiance détermine le ratio vitesse/qualité
La confiance que tu as dans i) l'importance du problème que tu résous, et ii) la justesse de la solution que tu construis, devrait déterminer dans quelle mesure tu es prêt à échanger vitesse et qualité dans la construction d'un produit.
Ce modèle mental t’aide à construire un baromètre pour échanger intelligemment vitesse et qualité.
Source : Product Management Mental Models for Everyone
9. Décider plus vite
Une des difficultés du job de PM, c’est la quantité de décisions à prendre chaque jour.
“Quand on est PM, on est confrontés à une énorme quantité de décisions à prendre au quotidien. Et ce n’est pas facile de trouver des réponses rapidement.” - Dani Huertas - VP Product @Kard
Être plus rapide grâce aux retours utilisateurs
“Un truc que je recommande aux PM de mon équipe, c’est d’être submergé de retours utilisateurs. Il faut maximiser les points de contacts avec les utilisateurs, idéalement de façon passive. Chez Kard, on permet aux utilisateurs de programmer un RDV via Calendly avec nous directement dans l’app. On envoie des mails récurrents pour obtenir des RDV. On a des groupes Discord avec nos utilisateurs adolescents, des groupes Whatsapp avec leurs parents. On donne même nos numéros de téléphones personnels. En connaissant parfaitement nos clients, la prise de décision vient naturellement”.
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Dani)
Connaître par coeur les produits concurrents
L’important est d’utiliser les alternatives et produits concurrents au quotidien. Il faut s’abonner à ces produits et les utiliser tous les jours. Pas seulement les parcourir une fois. Chez Kard, on est tous utilisateurs de tous nos concurrents (comme Revolut junior, Lydia, Vinted, Boursorama, TikTok, Snap). Une fois que je connais les utilisateurs par coeur et que j’ai un spectre de tout ce qui a été fait, je sais exactement ce que je dois aller piocher ici et là”.
🎁 Bonus : un framework d’Intercom pour prendre des décisions plus rapides → Make better decisions faster: The 6 stages of quick, effective decision-making
10. Mieux convaincre
Pour réussir un Produit, toute l’entreprise doit apporter sa pierre à l’édifice. Et pas seulement l’équipe Produit. Mais c’est souvent au Produit que la vision se dessine. Pour embarquer les autres équipes sur la vision, il est nécessaire de convaincre et d’embarquer les équipes dans la même direction.
Inspirer confiance
“Il faut connaître son sujet parfaitement pour inspirer confiance. Soit on a un track record qui amène à une ‘autorité’ dans l’entreprise sur un sujet X. Soit on apporte la structure, pour réfléchir à ce sujet (exemple : les 5Ws), la data ou les faits pour le creuser. Il faut toujours dire que l’on ne sait pas quand on ne sait pas. Il n’y a rien de plus délétère que de faire semblant que l’on sait.” - Juliette Laborie, CPO @JobTeaser.
(🎙️ Écouter ce passage de Clef de voûte avec Juliette)
Mieux écouter
“Tu ne peux pas être celui qui a raison contre les autres. Il faut que tu aies raison avec les autres. Il faut écouter les autres et les inclure dans l’histoire que tu vas écrire. Les très grands Product Managers, pour moi, sont ceux qui ont travaillé leur sujet, collecté la data et qui vont ensuite écouter tout ce qui vient autour d’eux. Dans le but de construire une histoire tous ensemble”.
Répéter le message
“Le storytelling, c’est vivant. Et c’est normal que le message change. En tant que Product Manager, tu dois passer ton temps à répéter un message. Ce n’est pas que les gens n’écoutent pas et qu’ils ne veulent pas recevoir le message, c’est juste comme ça. Répéter les mêmes choses te permet d’enrichir la narrative, de la faire évoluer et de l’adapter au contexte (qui est mouvant)”.
11. Approfondir ses connaissances en technologie
Beaucoup de PMs se posent la question (surtout quand ils débutent) de devoir savoir coder ou non. La réponse est claire : beaucoup de boîtes ne requièrent pas de connaissances en code pour devenir PM. Cependant, comprendre comment fonctionne la tech est un pré-requis pour devenir un excellent PM. C’est le minimum pour pouvoir avoir des discussions intéressantes, prendre des décisions fondées et pouvoir embarquer les équipes tech.
Voilà les 5 niveaux de connaissances techniques que vous pouvez aborder, voire maîtriser, selon vos propres challenges :
Pour creuser chacun de ces niveaux, je vous recommande ce lien.
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Timothé