Product Inbox 📬 Focus #3 - 10 points clés pour utiliser le No-code en tant que Product Manager
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Hello,
J’espère que tu vas bien :)
C’est parti pour une nouvelle édition “Focus” de Product Inbox pour bien démarrer la rentrée.
Elle répond à de nombreuses questions reçues par les abonné·e·s à ce sujet. J’étais super impatient de pondre un dossier aussi fourni pour pouvoir te donner de la matière et réfléchir à tes next steps sur les sujets liés au No-code.
Si tu suis Product Inbox depuis peu, tu recevras désormais, en plus de la curation de contenu bimensuelle, une édition consacrée à un sujet précis de ton choix. Et ce, tous les mois.
Pour construire une édition impactante sur un sujet aussi vaste, il me fallait bien sûr être épaulé par des cadors et plus spécifiquement des Product Managers qui utilisent au quotidien les technologies Low / No-code.
Je tiens à remercier chaleureusement mes 4 invités qui ont consacré du temps pour produire cette édition. J’ai nommé :
Maxime Champoux, Head of Product chez Qonto
Florent Isidore, CPTO chez Asap.work
Hadrien Baradel, CPO chez Dolead
Olivier Toumsy, PM Freelance
Je tiens à préciser que je n’ai de partenariat commercial avec aucun produit ou service cité dans cette édition. Comme d’habitude, ma volonté est d’apporter du contenu utile et neutre pour t’aider dans ton quotidien :)
DISCLAIMER : pour une même question, tu verras que les réponses de mes invités peuvent être très différentes.
Et ceci pour plusieurs raisons :
Ils travaillent dans des sociétés différentes avec des process différents et des outils différents :)
L’utilisation de technologies No-code ou Low-code est très personnelle. Exemple : certains préfèrent utiliser Integromat, d’autres Zapier pour un même cas d’application
Le mouvement No-code / Low-code étant encore jeune, le degré de maturité des sociétés vis-à-vis de ces technologies varie
Pour réaliser cette édition, j’ai posé 9 questions à mes invités :
Qu'est ce que le No-code et pourquoi cela fait autant de bruit ces derniers temps ?
Comment les professionnels du produit peuvent-ils utiliser le No-code ?
Jusqu'à quel degré les équipes produit peuvent-elles utiliser ces technologies ?
Ces outils deviendront-ils incontournables dans la vie des professionnels du produit ?
Quels outils low-code utilises-tu dans ton quotidien de Product Manager ?
Peux-tu décrire un cas d'application pour lequel tu utilises le No-code dans ta boite ?
Comment l'utilisation de ces outils est-elle perçue par les équipes tech ?
Quels outils No-code recommandes-tu aux PM d’essayer au moins une fois ?
Aurais tu des ressources pour aller plus loin sur le sujet ?
Les points principaux à retenir 🧠
No-code : interface pour construire des applications sans savoir coder.
Low-code : des bases de code sont nécessaires.Les technologies Low-code et No-code font du bruit car elles sont arrivées à maturité. Elles sont plus faciles d’utilisation, plus puissantes, plus stables.
Les équipes produit peuvent utiliser ces technologies pour un tas de cas d’applications : création de prototypes pour itérer, de MVP, d’une fonctionnalité trop chronophage via du code, des process internes etc.
La technologie No-code n’a pas de limites. Seule la culture d’une société limite l’utilisation de cette technologie.
Il va devenir impératif de connaître et maîtriser ces technologies en tant que Product Manager.
Les équipes tech perçoivent globalement bien les technologies No-code et Low-code. Seule la culture de l’entreprise bride son utilisation.
Le top outil à tester : Zapier (ou son équivalent Integromat), classique.
Clarification : les termes “No-code” et “Low-code” sont utilisés avec confusion depuis la médiatisation du mouvement. Avant de démarrer cette édition, je voulais apporter une précision proposée par Olivier.
No-code : une interface permettant de construire une application ou une automatisation sans utiliser de code (exemples d’outils no-code : Zapier, Weweb).
Low-code : un outil nécessitant un minimum de bases en code sans pour autant être un expert (exemples d’outils low-code : n8n, Bubble, Retool)
1/ Qu'est ce que le No-code et pourquoi cela fait autant de bruit ces dernières années ?
Florent, Asap.work
C’est une nouvelle technologie (ou plus précisément une technologie qui est devenue bien plus mature depuis 2019-2020 d’où cet effet de buzz) qui permet, à des personnes ne sachant pas développer, de construire des solutions numériques en tout genre.
Il est désormais possible de construire un site vitrine, une application mobile, une application métier, un portail client, un chatbot ou encore d’automatiser des processus sans écrire une seule ligne de code (c’est l’outil no-code qui le fait à votre place).
On peut donc assimiler cette technologie à des Légo pour adultes où l’utilisateur choisit plusieurs briques dans un catalogue de briques préconçues, les paramètre, et ensuite applique un design pour donner vie à la solution souhaitée.
Quant à l’effet de buzz, on pourrait presque dire que le no-code existe depuis toujours, je pense à Dreamwaver avec son mode “Création” ou encore à Wix qui fait de la publicité h24 à la télévision pour sa solution.
La vraie différence entre cette époque et aujourd’hui, c’est que ces logiciels No-code sont devenus beaucoup plus accessibles (aussi bien d’un point de vue compétences tech requises que d’un point de vue du prix) et qu’ils permettent de construire des solutions beaucoup plus sur-mesure. Sans parler de la qualité du code du produit final qui est bien meilleure.
Hadrien, Dolead
Les caractéristiques techniques principales qui permettent de savoir que nous sommes en présence d’un outil No-code :
Une UI avec souvent basée sur du “Drag and drop” qui permet de manipuler les objets et de faciliter la création du produit
Des connecteurs, qui permettent d'interagir avec des bases de données ou d’autres sources de données externes.
Le Low-code / No-code fait tourner une grande partie du web du fait de Wordpress.
40% du web est construit sur un outil Low-code.
Ensuite, je pense que la création des frameworks JS comme Node coté back-end, React et Angular ont permis l’émergence très forte de ces plateformes, en tant que socle technique. Avec en parallèle, un déploiement de plus en plus important des API comme socle de communication entre les applications.
Dans l’univers Apple, applescript existe depuis bien longtemps, mais c’est certain que les outils comme Zapier et IFTTT ont beaucoup aidé à la normalisation et à la généralisation des principes no-code.
Puis, la diffusion des principes tels que MVP (Minimum Viable or Minimum Valuable Product) et les principes de growth ont poussé les équipes à se tourner vers des alternatives aux développeurs afin de tester, itérer et atteindre leurs objectifs plus rapidement.
Enfin, je pense qu’il est aussi nécessaire d’avoir en tête aujourd’hui le coût d’une équipe de développeurs Fullstack et le temps de recrutement de celle-ci pour comprendre évidemment le ROI d’une intégration No-code au sein d’une entreprise.
Olivier, freelance
Un site internet est en soi un outil No-code, car il permet d’automatiser des tâches selon des besoins spécifiques (exemples : acheter un billet de concert, rechercher dans un catalogue). Ces tâches sont utilisées “comme No-code” pour l’utilisateur final.
Ce qu’on appelle aujourd’hui le No-code, c’est la possibilité de créer soi-même des automatisations (sites, applications, processus) qui répondront à des besoins spécifiques (perso, de niche ou de masse).
Cela permet de démocratiser la création d’applications.
Les profils de l’industrie numérique ne sont plus les seuls à pouvoir créer des applications / automatisations.
Cela ouvre le champ des possibles avec une force de créativité décuplée.
Maxime, Qonto
Le “No-code” fait référence à des plateformes permettant à n’importe qui, sans formation technique, de construire un produit totalement fonctionnel, prêt à être commercialisé en partant de rien.
Explosion du No-code, surtout depuis mi-2019.
On pourrait dire qu’il s’agit d’un “buzz word” mais sur le terrain, on voit une vraie tendance de fond, avec de plus en plus de cas d’application construits par de plus en plus de personnes.
Chez Qonto, le nombre de clients qui utilisent des outils No-code pour automatiser leurs opérations bancaires a explosé.
On est passé d’une situation début 2021 où une petite dizaine d’ambassadeurs No/Low-code proposaient leurs cas d’usage pré-construits (cf. Cashstory) à désormais plusieurs centaines d’entrepreneurs qui utilisent des applications comme Zapier ou Integromat pour automatiser eux-mêmes leurs flux bancaires avec un maximum de customisation (cf. Oubliez les mauvaises surprises à l'heure de payer votre TVA).
2/ Comment les professionnels du produit peuvent-ils utiliser le no-code ?
Florent Isidore, Asap.work
La grande question que je me pose est plutôt la suivante : est-ce au Product Managers d’apprendre, maîtriser et utiliser le no-code et/ou aux développeurs et/ou aux Product Designers ?
Quelles que soient la ou les personnes qui utilisent cette technologie, les usages et opportunités sont très nombreux.
En voici quelques exemples :
Concevoir un prototype d’une nouvelle fonctionnalité ou d’un nouveau produit pour réaliser un test utilisateur en conditions réelles...adieu Invision ?
Développer un MVP entièrement en No-code qui sera bien plus rapide à construire qu’en “code classique” (exemple : Comet qui a construit son produit avec Bubble en 2018 pour passer de 0 à 500K€ de revenus mensuels)
Développer une fonctionnalité sur-mesure pour un client qui n’aurait jamais été priorisée si elle avait été développée en code
Automatiser des processus internes opérationnels ou administratifs. Le stakeholder interne est trop souvent délaissé comparé aux utilisateurs externes/clients
Hadrien Baradel, Dolead
Tester de nouvelles idées et valider ces hypothèses en mettant en place à l’aide d’outils No-code un MVP.
Itérer plus rapidement, plus granulairement en mettant en place des outils et ou des plateformes Low-code / No-code au sein des entreprises. C’est notamment le cas de Papernest, Dolead ou encore Payfit. Ces outils donnent des moyens d'action aux Product Managers ou directement à l’utilisateur final (opérations).
Automatiser des processus et connexions entre différents outils (Automations, analytics etc.). Je pense qu’ici, la multiplication des outils pousse aussi aux outils No-code afin de mieux les connecter et ainsi apporter plus de valeurs aux utilisateurs et aux entreprises.
Olivier, freelance
En tant que PM, j’utilise ces outils à titre personnel pour simplifier des tâches à faible valeur ajoutée. Par exemple pour tester rapidement des MVP ou pour faire le lien entre des applications en mode “plug and play”.
Par exemple pour la gestion des demandes d’invitation pour la communauté des Product People LPC-Xpedition, tout le processus passe par Trello et Integromat (voir article sur le sujet).
J’utilise également pas mal d’API ou webhook avec Integromat pour récupérer des données à envoyer dans un Gsheet afin de construire des boards de suivi, constituer une base de données, etc.
Dernier exemple en date :
Utilisation de l’API de PipeDrive pour créer un “lead” en fonction de la réponse d’un formulaire (les formulaires Pipedrive ne sont pas assez riches fonctionnellement pour le faire nativement) :
Formulaire Tally
À partir des données, création d’un lead PipeDrive
Rattachement du lead à un Sale
Réponse automatisée par mail au lead
Message Slack pour informer l’équipe
Données renseignées dans un Gsheet pour avoir des métriques (à des fins d’analyses)
La création de valeur obtenue pour la team Sale est assez importante pour un temps de réalisation d’une heure.
Maxime, Qonto
Selon moi un Product Manager peut utiliser le No-code à chaque étape de la conception produit. Pour de la recherche utilisateurs, des analyses de concurrence, du prototypage, des tests utilisateurs, de la gestion de projet, des tests qualités ou encore la distribution d’une feature.
Chez Qonto, le dernier use-case en date, c’est un workflow Integromat qui récupère les données de Kanban sous Notion et notifie un channel Slack lorsque la phase de delivery (livraison) d’une fonctionnalité est bloquée ou à risque.
Lorsque ce type d’alerte arrive dans Slack, l’ensemble des stakeholders est alors clair sur sa criticité. On prend immédiatement les contre-mesures nécessaires pour débloquer la situation.
Depuis la mise en place de ce workflow, on a réduit significativement le lead-time nécessaire à la prise de connaissance du problème. On va plus vite, on réduit les délais d’attente.
3/ Jusqu'à quel degré les équipes produit peuvent-elles utiliser ces technologies ?
Florent Isidore, Asap.work
La technologie en elle-même n’a presque pas de limites. Les limites sont, selon moi, externes à la technologie.
Pour moi c’est en répondant aux questions suivantes que vous allez pouvoir déterminer le périmètre d’application de la technologie No-code à utiliser dans votre entreprise :
Quelle place la culture de votre entreprise donne-t-elle à l’innovation ?
Comment votre CTO et plus globalement l’équipe tech appréhendent cette technologie ?
Disposez-vous d’une API “ouverte” et/ou de produits tiers “ouverts” qui vous permettraient de connecter n’importe quel flux de données via de l’automatisation No-code ?
Souhaitez-vous investir du temps et/ou de l’argent dans de la formation aux outils No-code ?
Avez-vous connaissance de freins liés à la sécurité ou aux normes RGPD qui pourraient interférer avec l’utilisation des technologies No-code pour vos développements ?
Quel volume de données sera utilisé dans les automatisations ou solutions No-code ? (impact sur le coût des outils, le choix des outils, la faisabilité technique)
Hadrien Baradel, Dolead
Je pense, qu’il est bon pour des itérations rapides et pour avoir des feedbacks constants d’utiliser le No-code pour toute la partie mockup et prototypage. Pour le reste, je pense que c’est vraiment culturel.
Chez Captain Train ou MemoBank par exemple, la culture permet (ou permettait) de tout faire en interne. C’est moins le cas dans d’autres entreprises qui peuvent recourir à l’utilisation de Bubble pour leur application centrale.
Chez Dolead, on regarde le bénéfice / coût.
Pour citer un exemple concret : nous avons très longtemps utilisé un outil externe de création de landing page (Instapage) jusqu’à atteindre plus d’un demi-million d’utilisateurs uniques par mois et plusieurs millions de CA.
A ce stade nous commencions à voir:
Les limitations techniques de l’outil
Les cas d’application non gérés par l’outil
Des problématiques de données personnelles aussi (RGPD)
Une plus faible interaction avec nos outils internes
Un prix en augmentation et une dépendance forte qui pouvaient nous mettre en danger
Du coup, nous avons lancé un projet pour créer cette application en interne. Avec nos contraintes et les apprentissages de l’utilisation de cette plateforme.
Nous avons ainsi pu créer une barrière à l’entrée technologique, en ayant eu en amont la possibilité de tester les must-have et les nice-to-have. A présent, 100% du trafic arrive sur notre outil d'hébergement de landing pages.
Nous avons aussi eu un gain important de taux de conversion (~ +20%). Et surtout, nous continuons à construire le meilleur outil de landing pages pour nos utilisateurs internes et pour nos leads afin qu’ils soient mis rapidement en relation avec une marque qui réponde à leur besoin.
Olivier, freelance
On peut faire des choses très poussées avec des outils No-code.
Si on prend l’exemple de Comet, ils ont utilisé Bubble assez longtemps avant d’internaliser les développeurs.
Il n’y a pas ou peu de limitation selon moi pour réaliser une première version d’un service, d’une feature.
Beaucoup de services sont “connectables” via les API et/ou avec des outils comme Integromat / Zapier.
Parfois, tu souhaites mettre en place une idée rapidement mais qui serait coûteuse en la développant de manière classique.
Tu vas sur Product Hunt où un projet Open Source existe déjà. Tu “plug” via une API et en une demi-journée tu as déjà un résultat 😯.
Utiliser ces outils est un gain de temps et d’argent énorme.
Par contre, il faut garder une approche “Product” sur l’usage : tester, analyser et itérer.
Si cela ne fonctionne pas, on aura encore moins de remords à “tuer le bébé”, étant donné que l’investissement de départ n’est pas énorme.
Maxime, Qonto
On peut aller très loin :).
J’ai l’impression que l’hypothèse sous-jacente à cette question est qu’un produit No-code est de moins bonne qualité qu’un produit avec code. Et que du coup on aurait des applications No-code qui peuvent apporter des gains de productivité mais pas forcément être mises entre les mains de l’utilisateur.
Code/No-code, les deux apportent de la valeur, et les deux peuvent scaler lorsque c’est bien conçu.
4/ Penses-tu que ces outils deviendront incontournables dans la vie des professionnels du produit ?
Florent Isidore, Asap.work
Je suis absolument convaincu que le No-code fera partie intégrante du quotidien des Product Managers. Le No-code respire les valeurs du Product Management : être agile et itérer rapidement. Cela permet également aux équipes produit d’être toujours plus proches de leurs utilisateurs finaux en pouvant répondre par leurs propres moyens à leurs problématiques / besoins.
Hadrien Baradel, Dolead
Oui tout à fait. Je pense qu’ils le sont déjà en fait. Ne pas utiliser ces technologies aujourd’hui serait souvent synonyme de réinvention de la roue.
Olivier, freelance
Pas qu’auprès des équipes produit. Par exemple, on peut imaginer qu’un artisan peut créer une application qui permet de générer des devis facilement et gérer les envois par mail, avec un système de signature électronique. Les technologies No-code sont très adaptées pour cela.
Maxime, Qonto
C’est déjà le cas je pense.
Perso, ça l'est même dans ma vie tout court. Si tu utilises la fonction automation avec iOS Home et Philips Hue, c’est du No-code.
D’ailleurs, cadeau pour ceux qui veulent connaître la balance Qonto via Siri: Hey Siri! What is my Qonto balance?
5/ Quels outils low-code utilises-tu dans ton quotidien de Product Manager ? Pour faire quoi ?
Florent Isidore, Asap.work
Personnellement j’aime particulièrement le triptyque suivant : Airtable + Integromat + Stacker.
Airtable est un outil très puissant pour mettre en place des processus internes ou encore pour stocker des données récupérées à partir de plateformes tierces (ex: Typeform)
Integromat (ou Zapier) permet d’automatiser des processus métiers et de faire communiquer les plateformes tierces entre elles. Un cas d’usage commun est de lier Airtable avec un site vitrine par exemple.
Stacker qui permet de réaliser de véritables portails à partir de données stockées sur Airtable, idéal pour faire un portail interne ou encore un portail clients.
En début d’année, j’ai également découvert l’outil Ksaar, outil No-code “tout-en-un” français qui peut-être assimilé au “Bubble du B2B”. Il permet de construire de superbes portails encore plus personnalisables et plus riches en fonctionnalités métiers. Un véritable coup de foudre.
Hadrien Baradel, Dolead
Comme indiqué précédemment, nous avons utilisé très longtemps un outil de génération de landing pages, avant de créer notre propre outil DUX (Dolead User Experience).
Nous avons et utilisons encore un peu des outils de chatbot, pour qualifier la pertinence d'itérations pour nos utilisateurs.
Nous sommes d’importants utilisateurs de Zapier, pour tout un tas de workflows. Cela va de l’intégration de nos workflows internes jusqu’à l’intégration avec certains CRM de nos partenaires. Nous utilisons même les blocs de code au sein de Zapier lorsque cela est nécessaire.
Et évidemment, les tools classiques de design et prototypage pour être en mesure de tester et itérer rapidement.
Olivier, freelance
J’utilise Integromat principalement pour les automatisations. En train de tester n8n, Open Source, mais plus ardu à prendre en main.
Je crée des sites grâce à Webflow, des webapps avec weweb.io et je teste en ce moment la création d’applications mobile sur FlutterFlow.
Maxime, Qonto
Si tu définis iOS home comme un outil No-code, il y en a un paquet que je pourrais lister.
Si on se restreint aux outils No-code dans le monde de l’automation, c'est-à-dire pour automatiser son travail en tant que Product Manager, déplacer de la donnée / connecter un outil avec un autre... Un bon Product Manager doit forcément être à l’aise avec des outils du style Zapier ou Integromat.
6/ Peux-tu décrire un cas d'application concret dans lequel tu utilises le No-code dans ta boite ?
Florent Isidore, Asap.work
Retour en 2020 au début de cette longue période sombre de l’épidémie de la COVID-19.
Je suis alors Product Manager chez Gojob, agence d’intérim digitale qui emploie plus de 2000 intérimaires chaque mois. Le confinement est annoncé par le gouvernement.
En tant qu’employeur, nous étions dans notre devoir de générer et fournir les attestations de déplacement pour l’ensemble des missions de nos intérimaires. Qui et comment allons nous générer ces attestations ?
Nos recruteurs, en charge de la relation intérimaire, se voyaient déjà passer leurs soirées à générer ces documents. C’est à ce moment que le No-code fit surface !
En moins d’une journée, j’ai pu réaliser une automatisation avec Integromat.
Pour chaque contrat de mission généré dans notre produit (une connexion API a été utilisée pour cela), une attestation de déplacement était générée avec les informations de l’intérimaire, de sa mission et de Gojob, puis envoyée par email et par sms à l’intérimaire.
Résultats : dès le lendemain de l'annonce, tout ce nouveau process était automatisé.
Cette automatisation avait été estimée à 2-3 semaines en développement classique.
Le gain fut estimé à 6 heures / semaine / chargé de recrutement. Et pour la petite histoire, un seul de nos intérimaires eut une amende pour non présentation de l'attestation !
Cette automatisation a ensuite évolué en continu pendant les périodes de couvre-feu avant de disparaître (à tout jamais on l’espère !).
Hadrien Baradel, Dolead
Nous avons branché nos systèmes au CRM de notre client. Lorsque nous recevons un lead, Zapier se charge de l’envoyer dans le CRM de notre client.
Pour rentrer plus précisément dans notre workflow : notre base de données chez Dolead pousse directement le lead au sein de Zapier (au travers d’un catch hook). Le lead est traité dans Zapier et est envoyé vers le CRM de notre client. Puis Zapier nous fait un retour indiquant que l’envoi du lead s’est bien passé.
Cela nous a permis de lancer plus de 300 intégrations très rapidement avec de nombreux clients, en diminuant de 80 à 90% l’intervention de notre équipe technique et ainsi de pouvoir soutenir notre croissance rapide (+100% par an).
Pour des raisons stratégiques et de scale, nous sommes pour autant en train de remettre en place du code ici via une équipe de Freelancers. Mais on va en général assez loin dans le POC grâce au Low-code avant d’internaliser par du développement.
Olivier, freelance
J’ai contribué au site web de ma boite avec Webflow : seyna.eu
J’ai également automatisé le process des demandes d’invitation au Slack LPC-Xpedition.
Beaucoup de branchements Integromat <> outils métier en API / webhook pour réaliser des process, des envois de mails, des notifs Slack, des rappels, des dashboards, etc.
J’ai créé un site perso qui recense des tutos Integromat en 1 jour (attention, pas mis à jours depuis quelques temps) avec un super outil de création de webapp : weweb.io (Airtable pour la base de données, Integromat pour taper dans l’API de Youtube et renseigner la base de données + Weweb pour créer et générer le site)
7/ Comment l'utilisation de ces outils est-elle perçue par les équipes tech ?
Florent Isidore, Asap.work
De mon côté, j’ai observé les extrêmes :
D’un côté nous avons les “détracteurs” qui voient le No-code comme un gadget, comme une mode qui vient et qui va disparaître. Ils ne voient pas cette technologie comme une opportunité pour eux et les clients finaux qu’ils servent.
De l’autre côté les “curieux” qui voient le No-code comme un outil complémentaire au code, et qui vont jusqu’à se dire que cela pour même remplacer le code sur certaines fonctionnalités peu complexes.
Hadrien Baradel, Dolead
En général plutôt bien, puisque ils comprennent que ça les décharge et que ça permet aussi au Product Manager ou aux opérationnels d’être plus autonomes.
Là où ça peut commencer à poser problème, c’est lorsqu’ils sont obligés d'intervenir sur ces outils car cela devient trop technique pour le Product Managers ou l’opérationnel.
On comprend en général à ce moment-là, qu’il faut se tourner vers une autre solution à court / moyen terme.
Olivier, freelance
Elles le perçoivent bien. Ces technologies permettent de se focaliser sur des développements à valeur ajoutée.
Et de mon côté, en tant que PM, je peux réaliser des tâches qui seraient repoussées continuellement dans la roadmap si on devait les développer.
8/ Quels outils tu recommanderais aux PM qui débutent sur le low code d’essayer au moins une fois ?
Florent Isidore, Asap.work
Je conseillerais d’essayer Zapier. Cet outil ouvre tellement de possibilités qu’il devrait même être enseigné à l’école ! Comment s’y prendre ? C’est simple, dès qu’un PM identifie une action chronophage et régulière, à quoi bon ne pas chercher à l’automatiser ?
Je suis tombé dans le No-code comme ceci 🙂
Hadrien Baradel, Dolead
Zapier / integromat
Bubble
Notion / Airtable
Spreadsheet
A titre perso, shortcuts sur iOS, avant que ça arrive sur Mac
Et puis quand même essayer le code :)
Olivier, freelance
Integromat ou Zapier (j’ai une préférence pour Integromat, vous avez dû le comprendre).
Cet outil est un “game changer” pour des processus / tâches de Product Manager.
9/ Aurais tu des ressources pour aller plus loin sur le sujet ?
Florent Isidore, Asap.work
La communauté Slack No-code France est le lieu incontournable pour parler du No-code, alors rejoignez-nous.
Hadrien Baradel, Dolead
Dans la communauté produit, je pense que Zit (Olivier Toumsy) est une bonne personne à contacter. Ça tombe bien, il est dans l’édition.
Olivier, freelance
La communauté no-code France avec le Slack, Youtube, Twitch.
Le podcast Contournement (lien Spotify)
Et Youtube si vous cherchez un tutoriel sur outil, il y en a à foison.
Maxime, Qonto
La chaîne Youtube de Shubham Sharma pour suivre les dernières trouvailles sur les sujets growth, No-code, productivité et entrepreneuriat.
10. Pour aller plus loin
Des tutoriaux et vidéos pour se former
Makerpad, des tas de tutoriaux spécialisés dans le No-code
La chaîne Youtube de Shubham Sharma, avec un focus sur Notion
Tuto Integromat par Olivier présent dans l’édition
Des newsletters dédiées
No Code station, newsletter pour suivre l’actualité No Code
No Code weekly, une autre newsletter dédiée au No Code
Des podcasts dédiés
Episode #58 de Clef de voûte - Comment intégrer le Nocode à ta routine Product, Benoît Terpereau
Episode #40 de Clef de voûte - 3 mois pour lancer une plateforme d’apprentissage en Low Code avec Léonie Hug de Larauze
Live #2 de Clef de voûte - Lancer un Produit tech grâce au Nocode - Léonie Hug de Larauze & Thibaut Watrigant
Les principaux outils à tester
Carrd, pour générer des landing pages
Notion, espace de travail. Pas assez d’une ligne pour donner les 1000 used-cases possibles
Airtable, sheet avancée. Utilisable comme base de données
Stacker, pour construire des produits
Ksaar, pour construire produits et outils
Flutterflow, pour construire des app.
Webflow, pour livrer des sites super complets
Integromat, pour connecter des outils entre eux
Zapier, idem Integromat
Weweb, pour construire des applications web
Retool, pour construire des outils internes
Bubble, pour construire des web apps
Glide, pour construire des apps mobile à partir de Gsheet
Softr, pour construire des web apps à partir de Airtable
n8n, pour automatiser des workflows
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A dans 15 jours pour la prochaine édition 🙏
Timothé