Product Inbox✌️Community #4 - Implémenter les OKR au Produit
REX du fondateur de OKRmentors et du CPO de Partoo
Hello 👋, bienvenue dans cette 4ème édition de Product Inbox Community, un nouveau format dans lequel des pairs de l’écosystème (Libeo, Ornikar, Inpulse…) échangent autour d’un challenge Produit. Retrouve l’intégralité de leur discussion dans cette édition. On est désormais 11,036 sur Product Inbox. Merci pour ta lecture et ton soutien 💛.
Je m’appelle Timothé et si ce n’est pas déjà fait, tu peux :
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Introduction
Je suis super content de t’envoyer une nouvelle édition « Community ».
Dans cette édition, on aborde ensemble : la définition, les avantages et la mise en pratique opérationnelle des OKR.
Pour approfondir ce thème, Elie Casamitjana, fondateur d’OKRmentors, et Savinien Lucbéreilh, CPO de Partoo, ont gentiment accepté de partager leur expérience.
Par souci de confidentialité, j’ai conservé l’anonymat des autres participants que je remercie à nouveau pour leur participation.
Enjoy.
☄️TL;DR
Les OKR doivent être définis et mesurés sur un horizon de temps précis, idéalement à l’échelle d’un semestre ou d’un trimestre.
Pour être opérationnels et vertueux, les OKR doivent être compris et partagés par tous.
Plutôt que de multiplier les OKR, il est préférable d’en limiter le nombre, mais de les rendre parfaitement identifiables et mesurables.
Les OKR contribuent à la vision Produit et à la stratégie d’entreprise autant qu’ils en découlent.
Les OKR contribuent également à la bonne cohésion et à l’engagement des équipes.
Il est indispensable d’impliquer les équipes au moment de définir les OKR.
Comment bien définir les OKR pour les rendre opérationnels et actionnables ?
Savinien Lucbéreilh
Au début, chez Partoo, notre seul objectif était de signer des clients. On s’est vite aperçu que ce n’était pas suffisant. Les deals tombaient au jour le jour, personne n’était vraiment aligné et le Care, le Marketing, les Sales et la Tech ne parlaient pas le même langage. D’ailleurs, quand on demandait au bout de 15 jours aux nouveaux arrivants s’ils savaient quels étaient les objectifs de la boîte, ou même ceux de leur équipe, aucun d’entre eux ne savait répondre.
Pour corriger ça, nos deux CEO ont donc décidé de mettre en place des OKR. L’objectif ? Définir des objectifs précis, sur une échelle de temps précise, pour aligner tout le monde sur une période donnée. Au début, nous nous sommes fixés des objectifs semestriels, déclinés en objectifs trimestriels pour chacune des équipes. Au bout d’un trimestre, nous avons constaté que cela fonctionnait bien. Du coup, nous avons commencé à itérer et à refaire cet exercice à chaque trimestre.
Notre méthode est à présent bien rodée. À chaque fin de trimestre, nous menons une rétrospective Scrum classique : on regarde ce qui a bien ou mal fonctionné et on détermine sur cette base des actions concrètes pour améliorer les choses d’un trimestre à l’autre.
Notre Chief of Staff planifie d’ailleurs une session d’OKR trimestrielle dans l’agenda de tous les managers. Cette session vise à échanger sur les objectifs de chaque équipe et à s’assurer qu’ils sont compris et validés par tous.
Chaque équipe se fixe ensuite un maximum de 3 OKR. L’ensemble est ensuite mis en forme dans un document de synthèse par l’équipe Stratégie, qui l’envoie ensuite à toute la boîte.
Au sein de l’équipe Produit, j’incite également chaque tribe à formaliser elle-même ses objectifs et à les aligner avec ceux de la boîte. Ce type de fonctionnement bottom-up est le meilleur moyen de garantir l’implication de tous et l’alignement de chacun sur les objectifs de la boîte.
Quels sont les principaux bénéfices apportés par une méthodologie OKR aboutie ?
Savinien Lucbéreilh
J’en vois au moins quatre :
1. Par définition, les OKR formalisent une stratégie et permettent d’en mesurer les résultats. Ils sont à la fois à l’origine et la conséquence d’une vision d’entreprise et d’une vision produit.
2. Ils favorisent une meilleure circulation de l’information en interne, encouragent l’émulation et contribuent à l’émergence d’une culture commune. Sales, Market, Care, Product, chacun connaît les objectifs de l’autre et chacun peut mutuellement s’aider à les atteindre.
3. La mise en place d’OKR contribue aussi à la responsabilisation des équipes et des individus, puisqu’il est possible de décliner les objectifs collectifs sous forme d’objectifs individuels.
4. Les OKR créent enfin un sentiment de satisfaction collectif qui soude les équipes une fois les objectifs atteints. D’ailleurs, on essaie de célébrer dignement chaque gros milestones, chaque succès compliqué à atteindre.
Quels sont les outils à privilégier pour bien communiquer autour des OKR ?
Savinien Lucbéreilh
Le plus important n’est pas l’outil, mais la méthode utilisée. Au début, nous avons tout essayé : Google Docs, Slack, Google Sheets. Rien n’a fonctionné. En vérité, le problème ne venait pas de l’outil, mais de la manière dont on menait les choses. En fait, les équipes n’étaient pas assez impliquées.
Désormais, on utilise Google Slides. On commence par une simple slide Entreprise, avec 3 objectifs d’entreprise, associés à des Key Results. Chaque équipe remplit ensuite sa propre slide avec ses propres objectifs, lesquels sont ensuite validés par les managers puis communiqués à toute l’entreprise.
Très important : chacun remplit les slides en respectant un template précis, de manière à ce qu’il n’y ait aucune ambiguïté ou incompréhension sur les objectifs fixés. Ce point est essentiel, car les équipes sont interdépendantes et l’alignement des objectifs est fondamental. Par exemple, il faut absolument éviter que l’équipe Product envisage le lancement d’un produit au moment où l’équipe Market prévoit de communiquer sur un autre.
🚨 Ce serait top si tu pouvais prendre 10 secondes pour me dire ce que tu penses de ce nouveau format Community :
Comment permettre aux OKR d’aller plus loin que de simples objectifs de marge, d’engagement ou de growth ?
Elie Casamitjana
L’idée est de se projeter dans la situation idéale qu’on cherche à atteindre. Si on a une idée précise de cet objectif ultime, il est alors plus facile de déterminer les leviers d’action sur lesquels agir pour y parvenir : faut-il améliorer l’acquisition ? Diminuer le churn ? Renforcer la qualité de l’onboarding ? etc…
Une boite qui te dit « ma stratégie est de faire plus de revenus et moins de marge », c’est une boite qui n’a pas de stratégie. Au contraire, faut-il se différencier par la qualité de nos produits ? Par le prix ? Faut-il viser un marché de niche ? C’est à ce niveau que doivent se faire les arbitrages et c’est sur cette base que doivent être définis les OKR. Ils permettent de fixer une ligne de conduite partagée par tous.
Comment attribuer des objectifs communs à des produits distincts les uns des autres ?
Elie Casamitjana
Il y a deux cas de figures : soit les produits sont interconnectés et répondent finalement aux mêmes enjeux. Dans ce cas, les progrès de l’un font aussi progresser les autres. Soit les produits sont très différents et ont leur propre vie. Dans ce cas, la définition des OKR dépend d’abord des investissements et au choix stratégique de privilégier tel ou tel produit au détriment de tel ou tel autre. C’est donc une question d’arbitrage et de vision stratégique.
🚨 Ce serait top si tu pouvais prendre 10 secondes pour me dire ce que tu penses de ce nouveau format Community :
C’est tout pour aujourd’hui ! ✌️
Qu'est-ce que Stellar ?
Stellar est le collectif de top Chief Product Officers que j’ai cofondé.
Nous aidons les dirigeants de startups tech à sortir un produit à la hauteur de leurs ambitions grâce à :
Un collectif de 10 CPO des meilleures boîtes tech (Zenly, Yousign, BlaBlaCar)
Des formats d’intervention rapides (moins d’une semaine)
Une méthode de travail basée sur le résultat.
Nous avons accompagné 10 clients depuis notre lancement en janvier 2024. (Zeliq, Edusign, Predict4health, Jaji,…).
Notre ambition : créer des stratégies et process Produit de référence pour éradiquer l’échec des boîtes tech.
Envie de travailler ensemble ?
Timothé
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